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Événements et histoire d’Angkor

Les bas reliefs racontent :

Bas relief du Bayon, le Tonle Sap

L’eau

L’eau est importante dans la culture khmère. Elle est déjà présente dans la première légende du pays. Ce mythe révèle l’influence directe de la culture indienne et l’élément « eau » dont la terre cambodgienne est issue.

La vie du Cambodgien est rythmée par cet élément ; les moussons cadencent le travail des champs, la pèche, le repos, etc. La Fête des Eaux, qui célèbre le renversement du cours d’eau du fleuve Tonlé Sap, est d’ailleurs une des fêtes les plus importantes du pays et de nombreuses offrandes sont faites aux dieux à ce moment-là.

Le lac Tonlé Sap, situé au coeur du Cambodge, est perçu comme une mer d’eau douce par la population.

Le lac abrite la plus grande réserve de poissons d’eau douce du monde. Il a une valeur inestimable pour le Cambodgien. Au mois de juin, le Mékong recueille la fonte des neiges de l’Himalaya. Son niveau d’eau augmente alors plus fortement que celui du fleuve Tonlé Sap, inversant ainsi le courant de ce dernier en direction du Lac dont la taille peut quadrupler. En novembre, lorsque les pluies diminuent, la situation s’inverse à nouveau. Ce phénomène est source de grande fertilité et il a permis le développement d’une faune et d’une flore exceptionnelles et donc, par la même occasion, il présente une valeur économique certaine pour le pays.

Les Barays

Les Khmers ont construit à Angkor de gigantesques bassins d’eau en rapport avec la religion mais aussi pour l’irrigation des champs de riz. La survie alimentaire est liée à l’eau. En effet à Siem Reap le problème est soit il y a trop d’eau soit il n’y a plus d’eau en saison sèche. Il faut donc capter un cours d’eau pour qu’il alimente un réservoir de stockage(Baray ). Celadeuxième récolte de riz et une troisième de complément.

Or le succès même de l’opération entraîne des problèmes écologiques à long terme : la déforestation nécessaire à la mise en culture a conduit à un appauvrissement de l’écosystème et à des modifications du microclimat, la surexploitation et la surirrigation ont conduit à un lessivage des sols. La dégradation de l’outil hydraulique entre dans une phase irréversible, entraînant une crise économique et démographique.

Le site asséché redevenait une capitale fantôme bientôt à nouveau réinvestie par une végétation luxuriante.

La musique

La musique a joué un rôle considérable dans la civilisation angkorienne.

On peut faire remonter aux débuts de la civilisations la base de l’art musical khmer, qui reste inchangée de nos jours. Le plus ancien texte khmer mentionne des danseuses, date du VI è. ou VII è. siècle provenant de Ba Phnom. Danseuses, musiciens et chanteurs étaient des esclaves attachés à un temple. Mais, pour être esclaves, ces artistes n’en jouissaient pas moins d’un certain statut. D’autres textes continuent de mentionner la musique et la chorégraphie. L’un, par exemple, attribue aux danseurs et chanteurs d’un temple des rizières pour leur entretien. Un autre, sur la stèle de Sdok Kak Thom (Sisophon) témoigne des cadeaux offerts par Udâyâdityavarman Il à son chapelain.

Jayavarman VII, le dernier et le plus fascinant des rois khmers. On ne sera pas surpris qu’il ait atteint les limites du possible dans le domaine des arts musicaux. A Ta Prohm, il donna six cent quinze danseuses, à Preah Khan: mille, et dans le reste des temples dont il couvrit l’empire, un total de mille six cent vingt-deux.. On comprend après cela qu’il ait pu s’écrier: « … que tout autour dansent les danseurs et les danseuses.

Les danses

Autrefois comme aujourd’hui encore, la danse cambodgienne s’articule sur les genoux ployés et parle avec les mains. Le rôle des mains est fondamental car, somme toute, le corps n’est là que pour supporter ce langage. Les textes sont formels: danse et musique – inséparables en fait constituaient un rite essentiel du culte. Quant au peuple, et comme de nos jours encore, danse et musique constituaient manifestement le spectacle par excellence.

Le culte des génies

La musique Arak est une forme musicale utilisée spécialement pour les cérémonies du « culte des génies ». Cette musique est interprétée pour interroger les esprits sur les causes d’une maladie, les prier de venir guérir le malade; elle accompagne les offrandes qui sont offertes pour remercier les génies d’avoir assisté à la cérémonie et guéri le malade.

Le mariage cambodgienne

Le mariage cambodgien rappelle soit l’union de Preah Thong et de la Nagi, la plus importante de l’époque car c’est de cette dernière que le mariage garde le plus de rites, tels les airs de « Preah Thong  » de « Neang Neak », de » Neak Pean  » joués pour la prosternation nuptiale ou lorsque le marié s’accroche à l’écharpe de la mariée pour entrer dans sa chambre.

Les divertissements

Histoire d’Angkor

Angkor wat

angkor wat au 19e siècle

La découverte et l’EFEO

L’histoire d’Angkor veut qu’en 1860 un botaniste français Mr Henri Mouhot, en chassant les papillons, ait découvert Angkor vat. D’autres illustres explorateurs qui ont eu soif d’aventure ont complété cette découverte par de nombreux temples.

Angkor fascine beaucoup de visiteurs, car c’est un lieu à la fois mystique et d’émerveillement. Il est l’œuvre de l’homme pour la gloire des dieux. Il témoigne une domination de l’homme sur son environnement, mais que finalement la nature a fini par reprendre.

angkor thom entrée

Angkor Thom-entrée

Bien que l’UNESCO ait pris le relais. La compréhension de l’histoire d’Angkor ainsi que son aménagement pour que la visite puisse se faire par de nombreux touristes doivent beaucoup aux efforts soutenus de l’Ecole française de l’Extrême-Orient (EFEO) depuis le début du 20e siècle.

Si les noms tels que Jean Commaille, Henri Marchal, Maurice Glaize ou Henri Parmentier sortent encore de la bouche des guides francophones c’est que ces personnes ont passé une bonne partie de leur vie à faire ce que Angkor est aujourd’hui.

L’ UNESCO prend le relais

Sous la direction de l’UNESCO certains pays participent à la restauration des temples d’Angkor, ce qui est tout-à fait louable, mais on oublie vite le passé de l’histoire de la restauration.

Le développement de la civilisation angkorienne

Sous l’ère bouddhiste, Angkor était un des trois centres religieux importants fondés par les rois khmers pour stopper l’avancée de l’Islam. C’était aussi une cité hydraulique, le moteur du développement économique de l’empire. L’histoire d’Angkor commence au tout début du 9 e siècle, plus précisément en 802 (au temps de Charlemagne) d’après les inscriptions, au moment où le roi Jayavarman 2 (J2) est devenu souverain suprême des Khmers(Cambodgiens). C’est le commerce qui a apporté la culture et les religions indiennes. Et cela a eu une profonde influence sur le développement de la civilisation khmère. Des programmes de constructions religieuses ont vu le jour, ainsi que l’aménagement de gigantesques réseaux hydrauliques pour la culture de riz. Le temps passe et l’empire continue à prospérer. Les rois se succèdent, parfois les dynasties changent.